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Klervi / Vikler

13 décembre 2022

Toujours autant de pluie chez moi

[Orelsan]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 2, PARTIE II

Je repars dans la zone pour voir Dinos, j’arrive quand il va commencer son titre en feat avec Nekfeu (à croire que tous les rappeurs invités ont fait des feat avec lui), il fait monter un gars du public pour faire le duo et je dois dire que c’était tout à fait honnête comme prestation.

 

Cela dit, il fait encore plus de 30 degrés, j’ai toujours pas de réseau, ça m’agace un peu.

Je retourne chez les VIP en me disant que la solution à tous mes problèmes réside dans le gin tonic. Ils n’ont pas été réapprovisionnés depuis la veille, j’opte de nouveau pour le Moscow Mule avec le sourire, en me disant qu’être bénévole au bar à cocktail du VIP c’est sans doute le PIRE poste du festival. Les gens sont odieux et / ou beauf sous prétexte qu’ils ont un bracelet d’une couleur différente apparemment…

C’est la golden hour, Metronomy joue The look, je surplombe le site depuis la terrasse du bar à cocktails, franchement je me croirais dans un film (ou à Coachella). La photo est parfaite.

(C’est donc le seul intérêt de Metronomy à mes yeux, faire une bonne B.O. grâce à ce titre)

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Il est grand temps d’aller se placer pour Orelsan car il y a de fortes chances pour que la totalité des gens sur le site viennent assister à son concert (ce qui est un peu triste pour Gargantuä qui joue au même moment d’ailleurs).

Je ne sais pas comment cela a pu se produire, la chance, le flair, la télépathie, la combinaison des astres ou les mêmes habitudes au bout de 18 ans de festival, mais toujours est-il que je tombe nez à nez avec mes amis au beau milieu de la foule déjà compacte. Je suis refaite.

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Que dire de ce concert d’Orelsan et cie ? C’était merveilleux, sincère, généreux, drôle, intense, malin, trop bien. Un vrai show.
Je sais que c’est une bête de scène, je sais qu’il me surprend à chaque fois, ça en fera une de +.

Il nous demande de sauter et c’est la fin de l’air pur. Le nuage de poussière de terre recouvre tout le site, on se croirait dans Blade Runner, on respire à travers nos fringues pour filtrer.

J’aime moins ses deux derniers albums, mais j’ai perçu quelques-uns de ces nouveaux titres de manière différente en live et c’était beau.

Les dix minutes de mix d’anciens titres c’était juste la régalade, le jeu vidéo spécial Civilization auquel il fait jouer deux spectateur·ice incroyable, le feat avec Ibeyi sympa, la venue de Thomas N’Gijol absurde.

C’est la 4e fois qu’il vient à Carhaix, la première sur Glenmor. Il y a les bons et les très bons. Orel plie le game à chaque fois.
Et je crois que je n’ai jamais entendu crier aussi fort que quand il a présenté Skread (cimer le docu du frérot).

 

Ca enchaine sur le spectacle de drones pour les 30 ans du festival et l’air est encore saturé de poussière. C’est plutôt pas mal, 400 drones qui forment et se déforment au rythme de morceaux d’artistes passés aux Vieilles, et qui finissent par écrire « 30 » et « Vieilles Charrues ».

 

Il faut clairement une pinte pour se remettre du concert d’Orelsan, on est rincés mais revigorés !
(Pour s’en remettre et nettoyer la gorge asséchée par la terre du Poher)

 

Contrefaçon (CTRFCN) a déjà commencé sur Grall et j’ai des ailes, mais il faut faire la queue au bar, s’assoir cinq minutes afin de signifier à son dos que non non c’est pas fini, faudrait un chargeur externe de dos en fait… 

C’est la grosse teuf (nous sommes en présence d’amis de Bagarre, si ça peut vous donner un ordre d’idée), c’est vraiment ce qu’il nous faut. Plusieurs d’entre eux sont cagoulés, ce qui, compte tenu de la température, me semble audacieux. On danse à fond, on hurle « Nike ta mère en Air max », on rigole bien.

Ca enchaine sur Bagarre, de quoi tenir jusqu’à 3h la banane jusqu’aux oreilles, des pulsations automatiques dans le corps.

Est-ce que ça ne ferait pas quasiment 20 ans qu’on n’est jamais mieux qu’à Kerampuilh, une clope et une bière la main ?

 

C’est ça qu’il manquait à ma vie depuis trois ans. Ce shoot d’humanité et de lâcher prise.

L’année prochaine je refais trois jours.

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4 décembre 2022

Tout le monde se plaignait en ville, du climat subsaharien

[Feu! Chatterton]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 2, PARTIE I

Grâce à la voiture de mes parents, qui n’est pas un palace mais qui, contrairement à ma Twingo, permet de dormir allongée (en diagonale), et à l’ombre, je passe une bonne nuit dotée d’une grasse mat’ !
C’est appréciable car dehors on va vite taper les 35 degrés.

 

« Je pensais que le parking VIP avait accès direct au site, je suis déçue… »
Voilà ce que c’est d’accorder des avantages à des vingtenaires, ils sont déjà blasés…

 

Je me rends sur site dès l’ouverture, après avoir réussi à envoyer un texto indiquant la position GPS de mes premiers concerts à des brestois encore moins téméraires que moi (ils font qu’un jour……..).

Je me dis qu’il est judicieux de commencer par se nourrir de fruits, sauf que le stand « Panier de fruits » vend des portions pour 6 personnes. Dans ma grande bonté, je mange donc une prune, un abricot et un brugnon, en offrant les 15 restants à des gens #karma.

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Je suis enchantée d’être devant Grall pour écouter La Battue. Je suis enchantée d’être aux Vieilles sous le soleil. Leurs morceaux sont toujours aussi bons, ils font des blagues un peu nulles qui font rire tout le monde, Ils sont toujours aussi choupis (dixit le couple de soixantenaires derrière moi), et mon texto a atteint son but. 

La température est telle que mon paréo passe de « trempé » à « sec » en 40 minutes. Heureusement les points d’eau sont légions.

 

Je me laisse entraînée vers Ibeyi, dont je connais peu l’œuvre, et c’est vraiment pas mal !
Quelqu’un me souffle à l’oreille que l’une d’entre elle a des crocs et une fois que j’ai vu ça, je ne peux plus penser à autre chose. Comment ruiner une tenue de scène en un instant !

 

De toute façon, Structures va débuter sur Grall donc je m’échappe (en ayant bien conscience que je risque de ne plus jamais retrouver ces amis, mais que voulez-vous, l’amour de l’art).

 

Je suis très contente de les revoir, d’autant que j’ai cru cet hiver que j’allais devoir faire une croix sur eux suite à une affaire #metoo qui a délité le groupe. C’est pas clair clair sur la suite de cette histoire mais le mec incriminé a été viré, celui qui a dévoilé l’affaire est parti de lui-même, il y a donc 2 nouveaux musicien·nes.
Bref, je me dis que c’est OK, parce que ça m’arrange, parce que vraiment c’est hyper bien ce qu’ils font, hyper bien en concert.

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Autant la veille j’avais pas besoin de me presser pour voir des artistes adorés, autant là c’est coton de trouver 5 minutes pour aller aux toilettes.

 

Feu! Chatterton entre sur Kerouac. J’ai beau me dire à chaque fois que c’est bon, je les ai vu souvent donc je pourrais partir avant la fin pour enchaîner, ben non hein ! Ils sont le feu, le charme, la joie, la générosité, la poésie, les sourires et l’envie.

Cette fois-ci, la canicule et Arthur nous gratifient d’un concours de t-shirt mouillé, quand Raphaël tombe carrément tout vêtement au dessus de la ceinture.

Ce groupe est admirable à tous les niveaux, attitude, paroles, compositions.

La foule réclame un Monde nouveau, se demande s’il faut grimper ou se pendre aux cordes qui tombent du ciel, porte Arthur, chante un joyeux anniversaire à Clément, fait comme une standing ovation alors qu’on est déjà debout. C’est fou. 

 

Du coup, j’ai loupé le début de Lujipeka, paye ton crève-cœur. Il joue sur Grall donc c’est l’enfer, on est 20 000 et on voit rien. Bon, je suis quand même ravie de chanter à tue-tête et de filmer Pierre, feuille, ciseaux comme une vrai fan #teenspirit
Même si KCIV prend un peu plus de place qu’avant, et qu’il y a deux invités (Chansko et Raska), je le sens un peu seul sans son crew, sans Chaps.
Gloire à Columbine, ad vitam aeternam.

 

Je décide de faire une pause car mine de rien, le cagnard ça fatigue.

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Je regarde de loin (et de l’ombre) ce qui se passe sur Glenmor. On peut penser ce qu’on veut de Vianney mais le gars fait le taf. Je l’ai déjà vu au même endroit, et je pense que c’est pas donné à tout le monde de tenir des scènes aussi grandes, seul avec une guitare.
Cette fois-ci il a des musiciens, il fait monter des enfants du premier rang sur scène, il remercie toute sa famille qui est venue avec lui, le gendre idéal en somme.

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Je mange une crêpe, assise, à l’ombre #espaceVIP, mais je pense que la vraie opulence de ce statut privilégié, c’est de constater qu’il y a des fraises Tagada en libre-service au bar.

6 novembre 2022

Waiting for the stars

[Vitalic]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 1, PARTIE II

 

Je pars donc avant la fin de Ninho car Calling Marian remplace Bandit Minuit au débotté sur Grall. C’est pas totalement adapté de voir son set à 19h en plein cagnard, mais vu qu’elle est douée, c’est quand même chouette et les gens sont à fond !

Il fait moins chaud et ce n’est plus l’heure du goûter, je me dirige avec délice vers le stand Jampi pour accéder à mon précieux : une double glace sablé breton – chocolat.
« On ne fait plus deux boules ». Je suis restée regarder cette bénévole avec un air interloqué pendant 10 secondes. « Sablé breton c’est très bon ! »
JE SAIS BIEN MA PAUVRE ! Mais c’est meilleur avec du chocolat enfin ! Trois ans d’attente putain…

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Là-dessus, commence un gros ventre mou dans la prog, car Queen of the Stone Age a été remplacé il y a quelques mois par Midnight Oil (on peut pas dire que ce soit vraiment du même calibre #nooffense), qui laisse ensuite la place sur Glenmor à -M- (déso pas déso mais ras le bol de le voir celui-là).

 

« S’il vous plééééééé ! On va voir quoi là ?? »
Une jeune femme sans doute aussi désemparée que moi par la prog.

 

Il est l’heure de l’apéro bien tassé, je m’octroie un premier demi. Je ne sais pas à quel moment je me suis dit qu’après trois ans d’absence, la Coreff allait soudain être buvable. Blonde, IPA, ambrée, toujours dégueu.

Je vais voir Némir, j’ai dû confondre avec un autre artiste parce que j’étais vraiment persuadée que c’était du rap, alors que je me retrouve face à un mix entre Zebda et Jahneration (je connais mal mais vous voyez l’idée). J’ai vraiment tenté, mais non.

Le soleil est revenu, il est caché par un voile de poussière. On respire clairement de la terre, on est tous collés, en sueur, et moi je continuer d’éternuer dans mon coude.

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Côté Kérouac, c’est Izïa qui arrive. J’y vais parce que j’ai rien de mieux à faire, même si je n’ai pas écouté ce qu’elle fait depuis bien longtemps.

Et ben comme quoi, il faut laisser sa chance au hasard parce que c’est grâce à elle que j’ai versé une larme ! Parce que je me suis souvenue de la première fois que je l’avais vu ici, parce qu’elle en a parlé ensuite, c’était en 2009 et elle avait 19 ans, parce que les Vieilles c’est aussi un festival où on voit grandir les artistes. Il y a un truc qui prend aux tripes, eux comme nous apparemment, et qui en fait un lieu spécial, qui marque différemment.

C’était l’heure dorée, elle a une super voix, tout le monde était ému et heureux, c’était un beau moment.

 

« Les mecs pissent partout c’est dégueulace, on n’a pas envie de voir leur bidoche !! »
Discussion féministe dans la queue des toilettes pour femmes.

 

Je suis en mode avion depuis mon arrivée sur site car le réseau est encore plus catastrophique que d’habitude. Heureusement j’ai quand même réussi à faire passer un message de rendez-vous pour un plan gin’to après le concert de Mansfield Tya.

Dix ans que je les loupe, elles annoncent leur tournée d’adieux et résultat ça fait trois fois que je vois leur set en trois mois.. ! Quand Rebeka annonce qu’elles ont une surprise pour faire un feat, d’abord je pense à Vitalic qui joue quelques heures plus tard, avant d’être en joie en songeant que ça doit être Alix d’Odezenne !
Il s’avère que c’est un mec dont je ne comprends pas le nom pour un morceau pas fou. Mon voisin (un autre) m’indique que c’est un des Bérus (il ne l’épèle pas).

 

Le bar à cocktail est en rupture de gin à 23h… On se rabat sur un Moscow Mule (dur…) en entendant -M- de loin.

Thylacine est sur Grall avec une scéno et un plan de feu (on dirait un squelette de baleine sur scène) magnifique, comme d’hab. Il fait le taf, comme d’hab. Il joue d’un instrument inattendu, comme d’hab. C’est bien, comme d’hab.

Je suis moins conquise par Vitalic, j’ai pas trop écouté ce qu’il a fait dernièrement. Et le fait qu’il réarrange des anciens morceaux trop bien, en faisant un truc moins réussi, c’est concon. Il fait pas non plus venir Rebeka Warrior pour jouer un titre de KOMPROMAT, dommage.

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Je commence à fatiguer sérieusement, même si j’ai envie de donner sa chance à Nto.
Mec, à 2h du mat’ si tu donnes pas tout ce que t’as dès les dix premières minutes c’est pas la peine hein…

Sur Glenmor c’est un peu plus festif, mais soyons réaliste, je ne vais pas commencer à m’ambiancer à 2h devant deux quinquagénaires qui font un b2b de morceaux qu’on a déjà vu live sur cette même scène…
(Pedro Winter b2b Bob Sinclar)

 

Le retour est un peu raide, je me dis que ça doit être mon destin de juillet 2022 de rentrer seule à pied sur des routes non éclairées en pleine nuit (big up Lorient et Ste).

Heureusement le parking s’est vidé dans la soirée et grâce à un savant calcul, basé sur le son de Glenmor et le coucher de soleil, je déplace ma voiture à la meilleure place, celle qui sera à l’ombre jusqu’à 15h le lendemain !

3 novembre 2022

Jusqu'à minuit

[Ninho]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 1, PARTIE I

Je n’y croirais pas tant que je n’aurai pas foulé le sol de Kerampuilh par moi-même.

14 juillet 2022, je suis en Finistère pour le pont national, ayant demandé une dérogation exceptionnelle auprès de mon employeur afin de pouvoir me rendre aux 30 ans des Vieilles Charrues (l’argument « sinon je démissionne » ayant certainement joué son petit rôle) (c’est faux, je n’ai pas eu besoin).

J’ai opté pour un pass 2 jours, la sagesse l’emportant sur l’envie. On n’a plus fait ça depuis 2019 et déjà à l’époque trois jours ça devenait complexe. J’en profite d’abord pour me ressourcer dans le plus joli bled du monde où, canicule oblige, il fait exceptionnellement une température décente pour un mois de juillet.

 

Les Vieilles Charrues sont indescriptibles pour qui n’a pas vécu ça depuis ses plus jeunes années, pour qui n’est pas du Finistère, où l’effervescence du festival se ressent jusque dans les moindres villages : « Tu vas aux Vieilles toi ? » « Ah ouais çui-ci est parti à Carhaix dès mercredi » « On se voit au camping ? » etc.

C’est un sentiment, une ambiance, une appartenance.

 

Samedi 16 juillet, je pars fébrile dans l’auto prêtée par mes parents (on y reviendra). Toujours avec l’impression d’être à la bourre, d’avoir oublié un truc, l’excitation pré-festival qui chamboule (oui, comme ton boule).

J’étais pas sûre sûre d’avoir ce luxe cette année, suite à mon exil, mais j’ai bien accès au parking VIP. Qui, quelle ne fût pas ma surprise !, a été déplacé dans un champ, tel ceux pour la plèbe, à 8 minutes de marche supplémentaires de d’habitude (je t’assure qu’à 30 degrés sous le cagnard et en montée, tu calcules). La bénévole m’explique que les places sous les arbres sont réservées pour les camping-cars et les camions, ce qui m’agace un peu vu qu’ils sont déjà bien mieux installés que dans une voiture mais BREF.

 

Je m’arnache de deux pulls, un paréo, je remonte mon jean et je file vers l’entrée.

Je pensais chialer en arrivant sur site, j’avais un doute de pouvoir revivre ça un jour, il faut croire que mon cœur est définitivement aride #réchauffementclimatique car j’ai juste un sourire béat.
Rien n’a changé, c’est merveilleux !

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J’entends Lous and the Yakuzas au loin, je fais un tour, vais récupérer un programme papier (ça évite de checker son portable 30 fois par heure) (l’économie de batterie est un enjeu majeur) (même si j’ai acquis une batterie externe chez Super U la veille), boire de l’eau.

 

Je me place pile à l’heure pour Dewaere.
La voix de Maxwell Farrington, grave et enveloppante (mais un peu chiante en live avec le Super Homard) prend tout son sens ici avec ses trois copains costarmoricains qui envoient un rock fameux.

Je suis ravie. Le pogo prend forme, et force est de constater qu’il n’y a pas que des jeunes dedans. Je suis assez admirative de voir des cinquantenaires s’en donner à cœur joie dans ces rondes folles qui finissent par des entrechoquages potentiellement douloureux !

 

 

Pour permettre aux gens (en majorité bretons) de survivre, c’est le retour des jets d’eau et des lances de pompiers qui arrosent le public en délire. On va pas se mentir, même si ça excite tout le monde et que vraiment ça fait du bien, il y a un arrière-goût de culpabilité en pensant aux centaines de feux de forêt et à la sécheresse en cours… 

J’avais passé mon paréo sous un robinet en arrivant, afin d’avoir un voile de fraicheur permanent sur les épaules et la tête. Je crois que c’est le seul élément que j’ai changé à mon uniforme habituel (oui j’avais mon sac KB qui commence à être troué, mais qui au moins ne crains plus rien). ERREUR ! Celui-ci déteint. J’ai donc les mains bleues, apparemment pas la tête (dixit la dame à qui j’ai demandé mais qui était peut-être juste sympa).

Bon, de toute façon j’oublie toute notion de dignité esthétique à Carhaix, je ne suis pas la seule, ça ira.

 

Je retrouve la bonne habitude de manger une crêpe à 17h30 (horaire idéal pour ne pas faire la queue #protip), c’est meilleur que la poussière qui flotte sur le site.

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Je vais me placer pour Ninho, un de ceux que j’attends le plus cette année, qui joue sur Kerouac. Sachant que c’est un des rappeurs français les plus connus du moment, ça me semble une aberration, c’est pas la première fois que ça arrive, passons.

Je vois pas trop mal, il y a un faux stand de kebabs sur scène et un autre pseudo algeco dont je n’ai toujours pas saisi l’intérêt.

Je vais pas en faire des tartines, c’était pas un très bon concert. Une fan avec qui j’ai discuté plus tard a sorti le mot « médiocre » et je dois dire que je l’ai trouvé dure mais juste.

Je ne sais pas s’il a l’habitude de faire des shows réussis mais là clairement le son était pas ouf (alors qu’il faut saluer le très bon son sur tous les concerts des Charrues, ils font un super taf), il n’avait qu’un backeur avec lui sur scène (qui a fait 75% du taf donc heureusement qu’il était là), j’ai même pas reconnu les morceaux que je suis censée pouvoir chanter, il était clairement pas à donf avec le public.

Il a quand même invité un autre rappeur pour un feat, Yaro.
J’ai demandé à mon voisin qui c’était, il me l’a carrément épelé. J’ai définitivement une tête à perdre dès le premier tour du Roland Gamos dans Rap Jeu…

Quelques gouttes de pluie tombent, j’ai déjà un paréo trempé sur les épaules, ça fait 30 minutes que c’est nuageux, ce truc ne sèchera jamais… 

Bref, j’ai pas du tout eu l’impression de voir un concert de Ninho.
Et il a même pas fait semblant de jouer le feat avec Orelsan…

 

26 août 2019

Nothing ever lasts forever

[Tears for fears]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 2

Il est 12h30 quand je me réveille tranquillement dans ma Twingo. Je me dis que je ferais mieux d’y emménager sur du long terme, ça m’épargnerait bien des peines…

Cette année j’ai opté pour des craquinettes au chocolat, agrémentées de pompotes et de jus multivitaminé, un petit-déjeuner de reine !

À 15h, je pars une première fois. Demi-tour au bout de 50m, un troisième pull pourrait être utile. Entre temps, une légère bruine se pointe. Profitant d’être de nouveau à l’abri, je checke Météo France pour savoir combien de temps ça va durer. « Pas de pluie prévue dans l’heure ». Fiabilité optimale donc…

 

Je finis par retrouver ma mère devant Clara Luciani, que ne ferait-on pas pour ses parents ? J’entends un mec dire à son pote « Mais qu’est-ce qu’on fout devant ça alors qu’on aurait pu rester dormir !? », je ne peux pas lui donner tort…
Elle a l’air un peu + à l’aise que l’an dernier à Bourges mais décidément ça ne me touche pas. Bon, au moins cette fois-ci elle est leadeuse et non plus potiche sur scène avec La Femme, ça doit lui changer.

 

Je fais une pause café avant DI#SE devant lequel j’entraîne ma mère (j’ai enfin trouvé la solution pour ne plus être la + vieille en concert), l’enfant du pays quand même, il faut soutenir !
C’était hyper bien, il y avait du monde en folie, il a fait venir son frère, sa sœur, il a failli chialer, il était à fond et la régie a fini par lui couper le micro pour qu’il sorte de scène (le concert entier est dispo sur Culturebox). Bref je suis très contente pour lui, il mérite, gloire à DI#SE ! 

Ensuite, je me suis faufilée sous l’abri de la crêperie pour attendre deux marseillais en goguette sans être trempée (le poncho Arte est moins ergonomique que celui du Télégramme, sachez-le) (même s’il est joliment orangé #fashionista).
Ils arrivent, c’est la première fois pour eux, on leur envoie direct du rêve avec Aya Nakamura.

Vêtue d’une combi de plongée orange fluo, tenue tout à fait adaptée au climat local, elle fait le taf a minima. Ce qui est déjà pas mal quand tu as fait 10 concerts dans ta vie et qu’il y a 30 000 personnes devant toi. Évidemment elle garde Pookie et Djadja pour la fin, ce qui nous laisse le temps de catch-uper en musique.

 

On est tous d’accord pour balayer Boulevard des Airs d’un regard méprisant et aller prendre une bière bretonne #touristes.

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Les vieux du jour c’est Tears for Fears. Ils tiennent encore bien la route, les voix sont intactes et l’un des chanteurs se la tente même en français. Le son est tellement 80’s, c’est incroyable (ils ont tout de même abandonné leurs mulets depuis).

Arrive le tant attendu Mad world qu’ils ont réarrangé, dommage, il n’aurait pas fallu… Comme prévu, une bonne partie du public se barre après ce morceau, nous y compris.

 

Sur le chemin entre deux scènes, un type me demande d’où je viens. Polie, je lui retourne la question. « De Vendée ! » « Ca arrive… » répond-je, compatissante. Le mec l’a mal pris…

 

Sur Grall il y a Caballero & Jeanjass avec une masse de jeunes devant. J’ai un peu de mal à entrer dans le début du set, ça manque de vrais morceaux. Mais à partir de Bruxelles arrive, c’est festival de turn up trop cool.
Je manque de m’étrangler de rire quand ma comparse me dit que c’est les nouveaux Zebda. Non pas que ce soit vrai ou faux mais, empêtrée dans le tourbillon de l’actualité musicale, je n’aurai jamais pensé à faire un tel rapprochement. 

Dans la foule, un mec s’excuse de nous avoir frôlé en dansant, et ce n’est pas le premier depuis hier.  #Metoo fait son petit bonhomme de chemin.

 

On voit Iggy Pop de loin, son dernier concert ne m’a pas laissé un souvenir impérissable alors mieux vaut faire un refill au bar à cocktails avant Étienne de Crécy.
J’attendais de voir sa nouvelle créa scénographique avec grande impatience, vu ce qu’on m’en avait dit. C’est effectivement assez dingue, en termes techniques et esthétiques. Je ne vous en dit pas plus, même si sa musique ne vous convient pas, si vous avez l’occasion de le croiser en festival, allez jetez un coup d’œil !

 

C’est KOMPROMAT qui enchaine, j’avais hâte de les revoir suite à ma déception à  Bourges, car j’aime plutôt l’album. Rien à faire, on s’est barré au bout de 20 minutes, ça m’ennuie. 

Il y a Tchami & Malaa sur Glenmor, j’attends une « bonne » surprise comme la veille étant donné que c’est un autre nom que je n’avais jamais entendu. Il n’en sera rien.
De l’EDM dégueulace plein tube, je déserte au bout de 10 minutes, laissant mes deux marseillais au beau milieu du champ. Les Marseillais dans le Poher, je vais suggérer l’idée à NRJ12.

 

Samedi il fait beau, il reste encore deux jours de festival et moi je pars, sans même avoir mangé une glace Jampi, c’est complètement aberrant, rappelez-moi de ne plus jamais planifier un truc pareil.
Pour adoucir le départ, je passe boire un café dans le centre-bourg, au son de « çui-ci n’est pas à vous ? Oh bonjour Marie-Suzanne !», l’accent kreizh breizh, dernier earcandy pour la route.

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24 août 2019

Je vais toujours là où les autres m'ont dit "renonce"

[Columbine]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 1

 

Au départ, on a tenté de me faire croire que je ne pourrais pas aller aux Vieilles cette année. J’ai bien ri (non). Ca fait 16 ans, que j’habite à Nice, à Chambéry ou à Lorient, que j’ai une luxation de la rotule ou que je sois seule, que j’y vais. Alors évidemment j’y suis allée !

 

Jeudi c’est parti pour traverser la Bretagne grâce aux nationales et départementales qui sillonnent notre belle région. J’ai l’impression que la limitation à 80km/h est entrée dans les mœurs (ce qui n’est pas pour me plaire, soyons francs).

L’émotion est intacte en garant la voiture, en n’ayant pas 15kgs d’affaires à trimballer jusqu’au camping, en faisant les derniers centaines de mètres qui m’amènent jusqu’à l’entrée du site.

Même si Kyllian et ses copains beaufs ont manqué de me faire perdre l’habitude de bienveillance que j’adopte sitôt franchi le panneau Carhaix-Plouguer : « Et dire que ma copine pense que je suis en stage, MAIS QUELLE CONNE CELLE-LÀ !! ».
Et de l’autre côté, Jean-Michel Mastuvu braillait sur son Iphone : « Mais allez là, reconnais-moi ! Putain de reconnaissance faciale !! ».

Il n’y pas de barrière anti bolosses à l’entrée hein…

 

Bracelet posé, programme dans la main, je découvre le chouette nouvel aménagement boisé de l’espace invité avant de rejoindre la plèbe (bisou). Camélia Jordana est en place, j’entends de loin en faisant mon petit tour du site pour observer la déco carnavalesque de cette édition.

 

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Mes finistériens sûrs font déjà des roues dans la prairie, direction Grall pour Hubert Lenoir.
Je suis étonnée qu’il attaque par son tube, Fille de personne, avant de comprendre pourquoi. La suite n’est pas vraiment aussi catchy. Il se démène, c’est pas mal sans être fou, le bassiste fume des clopes, je m’ennuie un peu alors je m’en vais.

 

Cette année, Vald joue sur Glenmor. Je suis aux anges de le revoir. Il se pointe en mode plagiste, lunettes de soleil évidemment, short turquoise et tee-shirt bleu, sourire émail diamant.

Le mec a tellement de titres (59 en 8 ans, sans compter les mixtapes et singles) qu’il est obligé de faire un medley pour réussir à caler tous ses tubes en 1h30. Les gens balancent déjà leurs baskets en l’air, ce que je trouve assez audacieux dès le jeudi, quand tu sais qu’il va falloir tenir en chaussettes les trois prochains jours.

Je comprends parfaitement qu’on n’adhère pas à ce qu’il fait, mais il faudrait être vraiment obtus pour ne pas lui reconnaître un talent d’écriture (je recommande à ce titre le documentaire sur l’enregistrement de l’album Xeu), sans compter le travail dingue sur les visuels et les clips.

Au fur et à mesure du set, il demande aux agents de sécu de lui faire un décompte des gens évacués pour cause de malaises. On finira à 50 (ce qui est peu comparé à Dour, 150 apparemment). Il fait chaud, mais ce serait mauvais esprit de ne pas lui accorder une partie du bénéfice de ces évanouissements.

Il s’avère qu’en plus c’est son anniversaire, le gâteau surprise sur scène ajoute à la kermesse et à ce petit côté mignon Valentin Le Du.

Juste un regret, ne pas avoir entendu Deviens génial, morceau fantastique que j’ai bouffé de manière monomaniaque.  

Vald est bizarre, dans le meilleur sens du terme.

 

Je fais une pause crêpe pour m’en remettre avant d’aller découvrir Bror Gunnar Jansson sous le chapiteau. Il entame sa première tournée en trio, je crois que j’aurai aimé le voir en one man band au moins une fois. Ils sont encore en rodage, c’est assez technique musicalement, je pensais qu’il chanterait plus. Ca donne envie de les voir en salle dans quelques mois, ça tombe bien, c’est prévu. 

 

Je ne reste qu’une demi-heure, il faut tracer vers Columbine sans tarder, j’anticipe la vague de spectateurs à venir.

C’est peu de dire qu’on est tassés devant Grall, environ 18 personnes au m², tu sautes même si tu n’en as pas envie, emporté par la foule.

J’ai préféré leurs sets en salle, moins serrés, plus long, une ferveur différente dans le noir, mais quand j’entends les premières notes de la quasi-totalité des morceaux je suis ravie. Alors je chante fort, je profite de ce qui sera peut-être le dernier concert avant longtemps.
Et je repense à la chance d’avoir eu de multiples répétitions de Pierre, feuille, papier, ciseaux en avant-première. Cœur cœur Columbine.

 

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Rajeunie de 10 ans, je vais me placer devant Glenmor pour le Duc de Boulogne, aka B2O, aka Petit Ourson, aka le lutteur de l’Octogone.

Je dois dire que sa présence était une des raisons de la mienne. Déjà l’an dernier j’avais misé sur sa venue, ignorant les remarques des spécialistess « Non, Booba il ne fait pas de festivals ». Force est de constater que, cette année, il en fait des festivals !

Première remarque, il est beau. Je suis désolée de commencer par ça mais c’est ce qui m’a frappé en le voyant entrer sur scène, tout de rouge vif vêtu, altier. C’est pas vraiment un scoop certes (remember la couv’ du Monde), il n’empêche que quand tu es quasi seul sur une scène aussi grande, le physique, la présence, ça compte !

La deuxième remarque, moins heureuse, c’est qu’en fait je connais très mal l’œuvre de Booba. Il a quand même fait Scarface donc j’ai pu m’époumoner, mais pour le reste j’étais bien seule au milieu des choristes.

Il a appelé Karim Benzema en direct (pour parler un peu de la CAN), Médine est venu chanter un morceau, les basses étaient méga fortes, autotune mon amour, le sky (ou le rhum) coulait à flot, et moi je suis contente d’avoir vu Booba. 

À suivre il y a Nile Rodgers & Chic. Autant danser sur le Freak c’est chic, complètement bourrée avec des potes j’accepte, autant me taper 1h30 de concert de ce genre de trucs me file des sueurs froides.

J’en profite pour aller tester la nouveauté du VIP cette année : le bar à cocktails ! J’ai d’abord cru qu’on ne me laisserait pas entrer, étant donné qu’il y avait une agente de sécu devant, finalement c’était juste pour la « déco ».

Ils ont clairement décidé de « step up » avec ce bar derrière lequel se tiennent de vrais mixologues qui t’expliquent pendant 5 minutes chaque ingrédient qu’ils ajoutent dans le shaker. Kikoo les gars, on est aux Vieilles, je veux du gin et du tonic dans une écocup, je n’ai cure de la rondelle de citron et je ne tiens pas à me trimballer avec un verre à cocktail sur le site !
Et QUI a inventé le concept de paille en carton sans déconner !?? Du carton, dans du liquide ? VRAIMENT ? 

Bref, je suis quand même contente de ne pas boire de Kro.

Comme je n’ai pas bien le choix niveau concert, je retourne voir The Psychotic Monks, pour la 3e fois en 3 mois. Heureusement que c’est TRES bien ! 

Ensuite je vais voir Skunk Anansie et je me rends compte qu’à part la tête de la chanteuse et leur tube d’il y a 20 ans je ne connais absolument pas le projet : j’étais persuadée que c’était de l’électro…
Rien à voir, c’est plutôt rock, la leadeuse mouille le maillot, un bon concert.

Je pars tout de même avant la fin pour retourner devant Glenmor.

 

Et c’est LÀ le vrai coup de ieuv (au delà d'utiliser le terme "ieuv" j'entends) : quand tu te retrouves au milieu de 30 000 personnes en furie devant le show pyrotechnique d’un groupe dont tu n’as JAMAIS entendu parler.

The Chainsmokers c’est un chanteur + un DJ derrière un bloc lumineux de trois mètres de haut, sur lequel ils peuvent monter pour danser/courir/que sais-je encore, et un batteur 2m plus haut sur une plateforme élévatrice.
Je me suis totalement laissé prendre au jeu de cette électro pop sirupeuse (en me répétant WTF !? à chaque nouveau morceau / nouveau sample des 90’s / nouvelle flamme), il y a quelques faux airs de Justin Timberlake, et que voulez-vous faire contre le pouvoir du canon à serpentin de toute façon !?

Renseignement pris, les mecs ont plus de likes sur Facebook que Macklemore, ça vous donne une idée du phénomène…

 

Après ça je prévoyais de rentrer compter mes vertèbres mais le temps d’aller aux toilettes, Paul Kalkbrenner a entamé son set et mon cerveau a refusé de louper ça.
J’avais un souvenir mitigé de sa précédente prestation, cette fois-ci j’ai apprécié (mis à part un remix de Stromae assez surprenant), avec le côté marrant des écrans qui retransmettent les images d'une GoPro posée sur sa table de mixage.

On n’est jamais si bien qu’à Kerampuilh, un verre et une clope à la main. Constat jamais démenti depuis 16 ans.

 

Sur la route du retour, j’entends un « TA GUEULE KLERVI ! » qui ne m’est pas adressé, et le récit d’une soirée ratée dans un lieu bien connu de ceux qui savent « J’ai vomi en sortant de Laz… », #Team29.

15 août 2018

Giving me what I need

[Young Fathers]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 2.

 

8h et quelques brefs réveils plus tard, j’ouvre les yeux au chaud dans ma Twingo. Certes je ne peux pas réellement m’allonger (avec un rhume c’était pas plus mal), mais l’avantage majeur d’une voiture c’est son étanchéité. Avec les boules quiès, j’ai même pas percuté qu’il avait plu pendant la nuit.

Compte tenu des gouttes, je renonce à aller prendre mon petit-déjeuner au centre bourg. Je me contente de mes Pom’potes, Petit-déjeuner et Breizh Cola (je n’ai pas poussé le vice à ramener des Kro en canettes pour la nostalgie) (par contre j’ai retrouvé une bouteille de gin planquée dans mon sac de couchage depuis sa dernière utilisation….) en me régalant des nouveautés de l’affaire Benalla. (Je confesse une certaine fascination morbide pour ce feuilleton de l’été).

 

De l’autre côté du talus, Jean-Michel accueille un de ses copains venu déposer son fils et ses amis qui vont au festival et qui bénéficieront, avec ce jardin, d’un terrain de camping privé au poil. « Ceux-ci sont venus voir les groupes de rap, ils vont être impeccab’ ».
C’est peut-être un détail pour vous, mais ces moments d’écoute d’accent finistérien sont pour moi une vraie joie.

 

À l’heure de rejoindre la prairie, la pluie n’est plus qu’un souvenir et mes remèdes médicaux ont commencé à faire effet. C’est donc le moment idéal pour aller tester les nouveaux stands restauration du Park, où des chefs ont « revisité les classiques d’un festival » (Top Chef a décidément fait beaucoup de mal aux descriptifs culinaires).

Les Vieilles Charrues n’étant pas connues pour la qualité de la nourriture (les gens viennent principalement pour boire écouter de la musique), l’intention est louable. Mais à 9€ le wrap de saumon ou le kebab de poulet, j’ai préféré passer mon tour ET ME JETER SUR DES FRITES DE PATATES DOUCES <3 <3 <3

 

Après un café (équitable sans nul doute), je démarre avec Charlotte Cardin, une frêle brunette québécoise dont je n’ai jamais entendu parler,  qui a une voix entre celles d’Adele et Selah Sue. Ca convient pour le début d’après-midi, d’autant plus que j’ai décrété qu’on pouvait très bien profiter d’un concert allongé et les yeux fermés.

Évidemment, de près ou de loin, cette année c’est la Chanson de Pavard qui résonne en simultané à plusieurs endroits du site (notons que je préfère largement ça à la Marseillaise).

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Il me faut le maximum de forces pour Young Fathers.

Lors de leur précédente venue à Carhaix, ils ont joué en face d’une tête d’affiche, nous étions 40, ce qui les avait rendu un peu chonchons. À juste titre d’ailleurs car ils méritent vraiment d’être vus en live.
Une fois de plus ils ont livré un set impeccable. Tant au niveau musical que de la générosité, de la performance, il n’y a rien à redire. Ils apportent chacun une touche nécessaire à l’alchimie collective, c’est intensément plaisant.

Après Mogwai, l’Écosse confirme son talent. 10 points supplémentaires pour Gryffondor. 

 Je suis complètement requinquée et je ris toute seule en entendant les Négresses Vertes entonner Sous le soleil de Bodega durant les 10 seules minutes de pluie de la soirée. On est facétieux dans le Poher.

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Saro fait un très bon live que j’entends en pointillés, préférant catch-uper avec une lannionno-finistérienne pas revue depuis 12 ans (coucou !). Sachant que j’ai déjà été à trois de ses concerts cette année, je me dis que ce n’est pas trop dramatique. 

Ensuite je cours (n’exagérons rien) voir Damso (#nojudgment).  J’ai envie de me faire une idée car mon expérience au Printemps de Bourges, en termes de son et d’ados ivres morts au m² avait été un peu déceptive.
Pour le coup là je ne connais pas les paroles par cœur et après BruxellesVie je suis heureuse d’aller retrouver des COPAINS DE CAMPING !!

En traversant, j’adjuge le prix du meilleur t-shirt à ce jeune homme qui affiche « Admirer les Vieilles, j’aime Macron ». Certes ce n’est pas hyper fin, mais ça fait rire.

 

Après avoir loupé Yuksek pour un bête changement d’horaire indiqué nulle part (n’hésitez pas à utiliser vos écrans géants la prochaine fois les gars !), on va tester . Ca me disait seulement quelque chose de nom, j’ai vite compris que ça suffisait.
Cette personne au look 80’s/90’s surjoue chacun de ses mouvements, au son d’une pop dont je ne me rappelle aucune note 3 semaines plus tard (oubliable donc). L’ensemble est extrêmement agaçant et au bout de 15 minutes, nous avons fui.

 

L’enjeu de la soirée était d’être relativement bien placé pour Gorillaz. Ce que nous avons réussi (et pas grâce à moi qui ai décidé de prendre une crêpe à la dernière minute #sorry).

Pendant 1h45, Damon Albarn et une vingtaine d’autres musiciens / choristes / chanteurs ont tenu la scène très proprement ! Au contraire de son rival de toujours, Damon Albarn a l’air trop cool (#TeamOasis malgré tout). Il a même tenté de nous parler breton, en se prenant un bide monumental car personne dans les premiers rangs n’était capable de lui indiquer la bonne prononciation, c’était hyper mignon.

Je dois dire que, si la musique de Gorillaz ne me touche pas émotionnellement, le show est très bon. Les guests apporte la dynamique nécessaire, les écrans sont complémentaires avec les titres (coucou Jamie Hewlett), c’est le genre de concert que tu ne verrais pas dans un autre contexte et qui fait grave le taf en festival (mise à part le message « No unicorn anymore » qu’on ne valide clairement pas). 

On est sorti un peu rincés, il fallait bien une pinte et quelques minutes d’assise pour s’en remettre avant Massive Attack.

Encore un moment où la séparation du public entre pré et post-trentenaires fût flagrante (c’est quand même audacieux de placer Massive Attack un samedi à 1h du mat).

J’avais un souvenir mitigé des bristoliens (et pourtant cœur cœur Bristol), j’ai mis quelques morceaux à entrer dedans, surtout hypnotisée par les messages d’actualité qui défilent sur les écrans en fond de scène. En toutes les langues, même breton (décidément), hyper raccords avec l’actualité chaude, drôles et bien écrits, je ne sais pas s’ils ont un écrivain qui les suit en tournée mais j’aurais aimé pouvoir les lire dans leur intégralité (c’était trop rapide sur scène).

La dernière partie du set m’a totalement captée, la venue des Young Fathers en guest était une agréable surprise, j’en ressors avec une meilleure impression que la fois précédente.

 

Là-dessus, mon corps me signale que je ne connais pas Ofenbach (si ce n’est leur itw de trois minutes dans Quotidien) et que ne pas approfondir mon expertise sera un gage de raison.

 

Je quitte Kerampuilh en songeant à tout ce que j’ai loupé cette année, en me disant que c’était peut-être la dernière danse et en me maudissant de me mettre moi-même Kyo en tête à des heures indues.

13 août 2018

Today is gonna be the day

[Oasis]

VIEILLES CHARRUES, JOUR 1.

 

J’entre sur le site complètement dans les vapes. La nuit de 13h et les médocs n’y ont rien fait, je suis baladeeeeeuh.

Ben voyons...

Cœur de Pirate n’arrange rien. Sa voix et ses morceaux me crispent, même de très loin. Je pars à la découverte des décors (le thème cette année c’est l’été indien), des nouveaux espaces, le Château et le Park, qui sont à l’opposé de la scène.

 

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J’enchaine le stand crêperie avec une double glace Jampi chocolat/sablé breton, la base d’une alimentation plaisir. Je fais une bise à un sudiste qui a réussi à faire en sorte de « travailler » sous le chapiteau (on ne sait jamais, des fois qu’il pleuve et qu’il fonde) (bisou) avant d’aller écouter Portugal, the man.

Certes, mes conditions physiques n’étaient sans doute pas réunies pour apprécier les concerts à leur juste valeur mais bon. Quand ça n’a aucun intérêt, ça n’a aucun intérêt. Si ce n’est cocher une case quota car l’un des membres est en fauteuil roulant.
Vous connaissez forcément leur tube, Feel it still, que Toyota a utilisé pour une pub.

Perso, je me suis allongée dans l’herbe avec mes earplugs, j’ai fait la sieste, c’était très bien.

 

J’étais quasiment en forme pour Mogwai (mon cerveau cherche les dernières molécules de Doliprane à assimiler) qui a achevé de me faire revenir à la vie. Y’a pas à barguigner, quand c’est bon, il suffit de se laisser porter #loveScotland. Comme je leur ai déjà accordé le droit de me faire perdre un point d’audition il y a 8 ans, cette fois-ci je garde les bouchons.

Autour de moi, un Chabal en puissance surkiffe et hurle « 15 ANS QUE J’ATTENDS CA !! » aux côté du public de la Route du Rock (ce n’est pas un jugement à l’emporte pièce, les tote bags et les sweats le prouvait !) et on le sait, il n’est pas des plus nombreux.

 

 

C’est à partir de ce moment que je commence à noter une claire scission du public (jeune / vieux), que je n’avais jamais observé sur le festival auparavant.

C’est encore plus criant sur Liam Gallagher qui prend la suite sur Glenmor (la plus grande scène) et pour lequel, en arrivant 5 minutes avant le début, j’aurais pu me glisser jusqu’aux crash barrières. Alors que sur Grall (petite scène), Lomepal déplace les foules et fait trembler le sol de la Garenne avec des circle pits sans fin.

 

Je savais que j’allais voir Liam Gallagher mais je n’avais pas trop conscientisé le truc. Quand il est entré sur scène, fidèle à lui-même et au mec dont j’étais dingue au collège, ça m’a bouleversé d’une drôle de manière.

Évidemment je regretterai à vie de ne pas avoir vu Oasis en concert, mais ce petit shot mancunien, cette voix qui a tant marqué mon adolescence (voire au-delà), c’était doux.
Son attitude, sa coupe de cheveux, ses fringues, les 2 minutes de Wonderwall que ça le fait clairement chier de devoir jouer, son départ de scène 25 minutes avant la fin du set, tant pis, tant mieux, ça fleure l’entièreté (et le rock ?).

Chaleur...

 

L’avantage de son mauvais caractère et de sa défection prématurée, c’est que j’ai pu filer voir la fin de Lomepal. Enfin, « voir »… J’ai surtout vu qu’il a des milliers de fans qui connaissent ses textes par cœur. Dont je fais partie, mais dont je fais surtout grimper la moyenne d’âge…

Devant moi une gamine de 16 ans avec un monsieur d’une quarantaine d’année qui formaient un couple fort dérangeant à partir du moment où j’ai compris que c’était un couple donc, et pas une fille et son père.
Heureusement un groupe d’indiens a détourné mon attention en me voyant : « Mais t’es toute seule ?! Mais, t’as perdu tes amis !? » #malaise

Ca m’a valu d’être portée sur les épaules de l’un d’entre eux pendant mon morceau préféré, on ne va pas se plaindre.

(Heureusement j’avais eu l’occasion de l’écouter dans une petite salle quelques mois plus tôt, on ne louera jamais assez la proximité entre les artistes et le public).

 

 

Ensuite je suis passée rapidement devant Jain, qui m’avait bluffée il y a deux ans. C’est beaucoup trop tôt pour la revoir, d’autant que je n’ai pas eu l’impression que son répertoire ait franchement évolué.

Je vais jeter une oreille trop tardive à Hungry ft Worakls, N’To et Joachim Pastor, ça semblait vraiment pas mal mais il est l’heure d’IAM.

 

20 ans plus tard, la Tournée du Micro d’Argent te chope et te dépose devant le collège (décidément !). Les mecs (particulièrement Shurik’n) n’ont pas bougé d’un pouce et je connais toujours les morceaux par cœur.

Devant moi un père chante à tue-tête avec ses deux ados, je trouve ça génial tout en mesurant ce que veut dire « 20 ans ». (Outre le fait que les paroles type « Jean-Claude Gaudin Skywalker » soient encore d’actualité………….)

Alors j’ai dansé le mia, suis passée chez le mac, parlé aux petits frères, volé dans le côté obscur et putaing, c’était bieng (ceci est un cliché orthographique censé imiter l’accent marseillais) !

 

J’ai essayé de tenir pour le phénomène Rilès, qui chante, danse, œuvre avec une facilité déconcertante mais le rhume a eu raison de moi et de mon amour pour Lysistrata.

12 août 2018

Chacun sa voie, sa vie

[Shurik'n]

VIEILLES CHARRUES, PRÉAMBULE.

 

Dernièrement, j’ai du réfléchir à deux fois pour me rappeler de mon âge exact. Passé 30 ans j’ai arrêté de m’y intéresser vraiment, partant du principe que j’étais passé de l’autre côté, celui des vieux adultes responsables.
Mon mode de vie n’ayant pas capté les subtilités de cette nouvelle ère, je continue d’aller chaque été à Carhaix, afin de fouler la terre de Kerampuilh et me baigner dans un bain intergénérationnel d’aficionados de musique (et de mauvais alcool à outrance).

Cette année fût le théâtre d’une cruelle déconvenue quand j’ai appris qu’aucun copain de camping n’allait m’accompagner aux Vieilles Charrues. 

J’ai eu du mal à y croire mais qui un enfant à élever, qui un loft à retaper, qui des vacances à payer, il a fallu que je me rende à l’évidence (et que j’acquiers des gonflettes pour éviter de me noyer dans mes larmes) (nager et se moucher ne sont pas compatibles), j’étais seule-toute.

C’était un peu traitre de la part de certains, quand on se souvient de notre pacte de 2017 m’enfin… Chacun s’arrangera avec sa conscience…………..

L’espace d’un instant j’ai tenté de me raisonner, de me dire que les temps changent, qu’il faut s’y faire, que 15 fois d’affilée c’est déjà pas si mal, que je vois suffisamment de concerts comme ça, et puis NON.

Ce ne serait que deux jours, à dormir dans la voiture, mais il n’est pas encore venu le temps où je me résoudrai à rater les Vieilles. #keepfighting

 

Jeudi je chope la crève. Un chaud-froid bien connu des bretons auxquels la météo aime jouer des tours.
Vendredi midi, je prends la route pour Carhaix, armée de capsules d’huiles essentielles, de boites de Doliprane, de paquets de mouchoirs et d’un thermos de café.

Sachez que la DDE a refait la quatre voies entre Montauban-de-Bretagne et Saint-Méen-le-Grand, du bien bel ouvrage. J’en profite aussi pour vous faire un retour d’expérience concernant la limitation à 80km/h sur les routes départementales : dans le Kreiz Breizh, l’info n’est pas passée. Ou alors tout le monde s’en fout / est contre.

Pour une analyse plus poussée, je vous recommande de lire l’obsession Slow & furious de Sophian Fanen / Les Jours (et de vous abonner aux Jours, parce que c’est le média le plus intéressant que je connaisse et ils ont besoin d’abonnés supplémentaires pour survivre) (merci pour moi, je souhaite continuer à les lire).

 

Je suis dèg car je ne trouve pas de place sous les arbres pour me garer (quand tu dors dans ta voiture en plein été, c’est un paramètre IN-DIS-PEN-SA-BLE à prendre en compte), mais rassurez-vous, j’ai pu me déplacer  au retour, quand la moitié des gens sont partis.

Même si je suis un peu triste de ne pas être au camping pour cette édition, je savoure de ne pas devoir faire le trajet de 4 bornes avec 15 kgs de bagages à transporter.

 

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3 août 2017

Vous allez mourir.

[La Femme feat mon dos]

VIEILLES CHARRUES, JOUR IV

 

J’avoue qu’en ce dernier jour de festival, ma première pensée positive va pour mon lit que je retrouverai la nuit prochaine.
Pour fêter ça, une petite pom’potes est de mise.

 


BREVE DE CHARRUES
« - Qu’est-ce qui est le mieux pour l’estomac ? Le lait ou le jus  de pomme ?
- LA BIEEEERE ! »


 

Le dimanche, le premier concert commence plus tôt mais c’est bon pied bon œil (#FAUX) que je suis à poste à 14h pour La Femme (Carhaix, 2013).

Ils débarquent sur une musique de féria, sapés comme à Bayonne, tous en rouge et blanc.
Ils font évidemment le show comme à leur habitude. Un fusible claqué vient gripper la machine, ce qui leur donnera l’occasion d’entonner « Un petit navire », un choix audacieux.

Ils sont accompagnés de deux danseuses et un danseur burlesques, qui changent de « tenues » au fur et à mesure des morceaux, complétant le spectacle d’une façon tout aussi décalée.
Au milieu du set, pour affirmer leur identité basque (tout en précisant que la chanteuse est quimpéroise #breizhatao) et leur sens du défi, ils lancent un paquito géant dans le public. Un franc succès.

Un rappel en forme de blague, Sacha seul à la guitare, sur une chanson de féria (dont je ne me rappelle plus le nom). Validé.

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La journée avait bien commencé, la fatigue me rattrape malgré tout très vite et je confesse avoir fermé les paupières un instant devant Seasick Steve

Vieux bluesman rocker américain, à la voix rocailleuse, tu l’imagines bien à côté de sa moto, faisant une pause dans une station Texaco au bord de la route 66, flasque de whisky vissée à la main.
Un poil dragueur, un peu touchant, il va dans le public choisir une jeune fille en fleur (littéralement, elle avait une couronne de fleurs dans les cheveux) pour lui chanter une chanson d’amour.

Il finit son set en retournant se plonger dans le public, et vu que les écrans ont coupé la retransmission vidéo, pour ce qu’on en sait, il y est toujours…

 

Je teste FFF de loin, tout en sachant qu’un groupe qui se nomme Fédération Française de Funk a environ 90% de chance de ne pas me plaire.
Et puis c’est con mais pour moi, Marco Prince et Yarol Poupaud c’est les mecs de la Nouvelle Star (et le frère de Melvil Pourpaud)…

 

Donc je migre vers KillASon (Dogville, 2017). Il doit mourir de chaud dans son manteau de fourrure, mais la classe n’a pas de prix.

J’avais oublié à quel point il est agréable de le voir se mouvoir. Danseur hip-hop à la base, c’est un élastique monté sur ressort, ce qui est parfaitement raccord avec son électro hip-hop teinté d’égotrip.
Et par bonheur, à la différence de Marlon de La Femme, il n’a pas abandonné l’idée de se mettre torse nu à la moitié du set. Merci pour nous.

 

C’est l’heure de Matmatah (Carhaix, 20?). Qui est la fierté de la Bretagne mais contre lesquels on a quelques griefs suite à leurs adieux à la scène il y a 10 ans, pendant lesquels ils avaient omis de jouer leurs tubes.

Ils débutent avec 4 nouveaux morceaux de leur nouvel album. Ca commence mal.

Tristan tente la blague : « La dernière fois qu’on est venu à Kerampuilh, on avait dit que c’était pour nos adieux. On vous a bien eu hein !? ». Ouais ouais, fais pas trop le malin et chante Lambé an dro bordel !
Je suis restée le temps de l’entendre, de sentir le sol vibrer (il devait y avoir environ 92% du public présent le dimanche devant Glenmor pour eux), de chanter Emma par cœur, de me souvenir de La Cerise et d’une information à mettre Au conditionnel.

 

Je vais voir Radio Elvis. Je me redis, comme depuis un an, que ça serait pas mal que j’écoute vraiment leur album. Ca m’aurait permis de connaître les paroles et, peut-être, de trouver ça un peu moins chiant.
Ils ne sont pas les seuls fautifs, mon corps fait sa précieuse.

J’aime bien la voix, le style du chanteur : un air d’intellectuel rockeur des années 60, qui ne va pas sans un petit côté poseur potentiellement agaçant.
À creuser donc, on en reparle dans un an.

 

Je retourne vers Kerouac, je n’entends rien, je me demande si le concert de Paolo Conte a été annulé sans que j’ai l’info, mais non. C’est juste extrêmement calme.
Sans doute très beau, il était avec des musiciens (cordes etc.) qui avaient l’air talentueux, mais j’avais vraiment pas la foi de m’y plonger.

 

Donc je vais me placer pour Macklemore et Ryan Lewis, ceux qui me font tenir depuis le début de la journée !

J’ai 30 minutes à attendre et je bug complètement en regardant la diversité des gens (quand je dis « diversité » on s’entend hein, c’est globalement blanc tout de même), en m’émouvant devant 2 jeunes hommes qui retrouvent leurs parents le temps d’une bière, en repensant aux deux autres qui dansaient avec leur mère, en mesurant l'harmonie qui flotte dans l'air.

[JEU] Sauras-tu retrouver tous les téléphones cachés dans cette image ?

[JEU] Sauras-tu retrouver tous les téléphones cachés dans cette image ? 

POPOPOPO ! Les lumières crépitent, les enceintes tremblent, le concert est lancé !
C’est là que tu te rends compte que le mental est plus fort que le physique, et que tu peux trouver des ressources insoupçonnées pour jumper, danser, chanter, sourire, hurler.

Ils ont une énergie de dingue, ils ont des danseurs pour ambiancer le set à la ricaine, Ryan Lewis est d’une nonchalance classieuse des plus agréables, Macklemore bouge merveilleusement, leur batteur/trompettiste/couteau suisse, Budo, est un lutin rebondissant.

Il y a du second degré, de l’amour, des bons sentiments, et un flow de dingue.

Quand ils balancent Can’t hold us, un nuage de poussière s’élève soudain au dessus de la prairie et on ne voit quasiment plus la scène.
Quand Eric Nally débarque pour le feat sur Downtown, l’hallu est totale devant cette tige qui fait des sauts périlleux en chantant (quasiment). 

Ils finissent 15 minutes plus tôt que prévu, mais contrairement à M.I.A on ne leur en voudra pas une seule seconde car le concert était génial, ils interagissent à fond avec le public et artistiquement (qu’on aime ou pas), c’était pas du foutage de gueule.

Macklemore se fait un bain de foule avant de repartir, avec un peu de chance il a retrouvé Seasick Steve au passage.

(Ce clip est incroyable.)

 


BREVE DE CHARRUES 
« Quel est le dessert préféré de Renaud ? LA TARTE TATIN ! »
(Ce à quoi j'ai rétorqué : « Quelle est la boisson préférée de Rihanna ? LE RHUM POMME ! »)


 

J’ai eu un peu de mal à m’extraire de la foule galvanisée après ce concert, en repartant, au soleil couchant rejoindre ma voiture et l’Ille-et-Vilaine #blues 

La bulle carhaisienne a, une fois de plus, remplie à merveille son rôle de cure de bonheur.
On n’est pas à l’abri de refaire 4 jours l’année prochaine…

 

BONUS TRACKS

Suite à la suggestion diablement tentante d'un lecteur (merci !), vous trouverez ci-dessous la première playlist Spotify OEVIPEDLM (On est venu ici pour écouter de la musique) (je sens que niveau acronyme percutant j'ai encore un peu de taf) regroupant mes crushs live de l'été.
Si ça peut vous rendre + heureux et/ou + productifs au boulot, ce sera toujours ça de gagné niveau karma.
(Je les ai rangé chronologiquement, alors niveau enchaînement, il y a moyen que ça pique un peu)

 

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